[Événement 1] Mission 1 : Préparer ses meilleurs habits (America)

Préparer ses meilleurs habits

La Reine aime que tout le monde soit bien mis

À l'occasion du Nouvel An, sa majesté la Reine ouvre les portes du château à tous les habitants de Wonderland. Malgré tout, si vous vous présentez à la porte du palais vêtus de haillons personne ne vous laissera entrer. Les quelques semaines précédents les festivités sont toujours parmi les plus occupées pour les couturières du pays. Cette année, la fête comprend un bal masqué alors les masques aux traits d'animaux sont particulièrement en vogue.

ModalitésNiveau : 0
Nombre de participants : 1
Lieu : Territoire d'origine
Récompenses : Un nombre mystère de points de vie supplémentaires
Durée : Les inscriptions se termineront le 15 janvier, après cette date il ne sera plus possible de commencer cette quête.
Participation : Vous ne pouvez participer à cette mission qu'une seule fois
Interventions PNJ : Sur demande

FonctionnementPour valider la mission en toute réussite vous devez poster un rp solo dans lequel vous présentez de quelle façon votre personnage sa tenue pour la fête. Où va-t-il prendre ses matériaux? Fait-il son habit lui-même ou va-t-il quérir les doigts de fée des couturières de Wonderland? Mais surtout, où va-t-il le cacher pour éviter de se le faire piquer par un paresseux? N'oubliez pas de remplir le formulaire qui suit et de le poster à la suite pour avoir le droit de participer à la mission.

Au jeu!On cogne vivement à la portes depuis quelques minutes déjà. Pourtant, c'est bien l'heure qui avait été indiqué lorsque le rendez-vous avait été pris auprès de sa mère. Elly était une jeune fille de tout juste 16 ans qui avait choisi de rester dans le même royaume que celui de ses parents. Docile et plutôt effacée en raison d'une mère protectrice depuis l'enfance, elle n'avait pas quitté l'unité familiale comme les autres jeunes gens de son âge. Bien qu'elle avait son propre métier, par cette période de fête, elle se devait de rendre service d'abord à sa mère, une couturière de second ordre dont la taille du travail prenait en ampleur devant le nombre incalculable de commandes qu'apportaient chaque fête.

Elle cogna à nouveau, quelque peu désespérée : pourquoi on n'ouvrait pas? S'était-elle trompée d'adresse? D'heure? Pourtant, tout correspondait au bon de commande qu'on lui avait remis avant de partir. Elle posa son coffre à travail par terre et s'accroupit en proie au désarroi : elle avait d'autres endroits à visiter après celui-ci et pourtant elle ne pouvait pas partir les mains vides non plus : elle serait certaine de recevoir la rossée de la part de son père si elle n'avait pas le monde exact de pièces prévues pour la journée lorsqu'elle rentrerait à la maison. Elle se mordit la lèvre retenant les sanglots. Ce n'étai pas son jour de chance.

Invité

Comme tous les jours, America était partie de ça, de là. Toujours là où elle ne devait pas être, elle était aussi insaisissable que le vent où bien alors l'eau. Ainsi, il était fort naturel qu'elle aie complètement oublié le rendez-vous qu'elle avait pris pour la confection de sa tenue pour les festivités du Nouvel An, fête qu'elle avait attendu toute l'année puisque c'était la première fois qu'elle pourrait y participer. Ou plutôt, elle n'avait pas oublié, mais elle ne considérait pas que la chose était particulièrement importante : qu'est-ce que ça pouvait faire que la couturière l'attende? Pourtant, elle aurait bien piqué une sale crise si quelqu'un avait décidé de la faire attendre aussi longtemps qu'elle avait décidé de faire attendre cette pauvre jeune fille d'environ le même âge qu'elle.

Sans le moindre remords, elle arriva devant son habitation en gambadant, les mains et les poches remplies de bonbons qu'elle dévorait avec gourmandise. Elle avait passé la journée à flâner, sans même prendre la peine de s'occuper de vaquer à son travail. Personne n'avait dû monter dans la Grande Roue ce jour-là. Elle ne se sentait pas du tout coupable, aucun remords. Elle éprouva même un peu de surprise en découvrant la jeune fille éplorée sur le pas de sa porte.

« Allons bon! Pourquoi pleures-tu? Allez sèche tes larmes! Prends un bonbon, d'accord? » Elle lui tendit un bonbon et lui tapota l'épaule dans un geste amical. Après avoir farfouillé un instant dans les grandes poches de ses pantalons, en ayant sorti un tas d'objets insolites, elle trouva ses clefs et ouvrit la porte de la petite maison qu'elle habitait toute seule. Elle poussa du pied le battant et fit un signe invitant à la visiteuse.

« C'est toi la couturière, n'est-ce pas? Allez entre! » fit-elle sans l'attendre plus longtemps. Comme elle entrait, les globes lumineux s'allumèrent puisque la nuit était tombée sans qu'on ne s'y attende. Des pieds, elle poussa ça et là des objets qui traînaient sur le sol.

« Voilà le tissu que j'ai acheté! J'avais pensé à un costume de souris. »

C'en était vraiment trop et en voyant arriver l'air gai la jeune fille qu'elle connaissait de vue pour avoir grandi avec elle, Elly laisse couler les larmes abondamment sur ses joues. C'est trop fort. Un simple bonbon n'apaisera pas les douleurs de son coeur et encore moins celles que supportera son corps une fois qu'elle rentrera à la maison et que son père, furieux du retard, lui donnerait la rossée. Elle se leva tout de même, le coeur lourd et accepta la friandise qu'elle mit dans sa bouche. Son goût sucré était aussi amer à cause de ses larmes et elle ne savoura pas un seul instant ce maigre cadeau qu'on lui faisait. Elle ne dit toutefois rien et suivit à l'intérieur sa cliente. Maintenant qu'elle était arrivée, il fallait se dépêcher de prendre les mesures aussi vite que possible, proposer les patrons, prendre des notes et vite filer pour le prochain rendez-vous. Si elle faisait bien les choses, peut-être qu'elle pourrait être assez rapide pour ne pas être en retard à la prochaine maison et ainsi éviterait-elle d'être punie.

L'habitation n'était pas très propre, ou plutôt tout traînait partout, une vraie pagaille. Bien que déconcertée, la jeune fille ne pipa mot et attendit qu'on lui montre sur quoi on devrait travailler. La pièce de tissu était plutôt petite, mais il y en avait suffisamment pour couvrir le corps de l'autre fillette, il s'agissait simplement de ne pas se tromper dans les découpes. Elly posa sa trousse d'outil là où elle trouva un peu de place et l'ouvrit, prête à poser des questions et prendre des notes.

« Est-ce que vous aviez déjà en tête ce que vous voulez pour la robe? Avec ce tissu, on peut la faire plutôt longue, par contre il sera impossible d'y ajouter une traîne, la pièce est trop petite d'après-moi. Par contre, si cela vous chante, je crois qu'on pourrait facilement y ajouter des manches bouffantes. Avez-vous pensé à quels types de rubans vous aimeriez retrouver sur l'habit? Si c'est le cas, il faudrait nous les fournir rapidement. »

Bien que sa voix était basse, elle débita ce flot de paroles rapidement, pressée d'en finir avec cette cliente et de ne pas prendre trop de retard.

Invité

America jeta un regard perplexe sur la jeune femme : mais ce qu'elle en avait des questions à poser celle-là! Limite, c'était insupportable. Il n'y avait rien de pressé et pas besoin de faire tout ce chichi pour un simple costume. De toute façon, elle pouvait poser autant de questions qu'elle le souhaitait la choupette, mais America n'avait nullement songé à aucun de ces détails en achetant le tissu de lin qui deviendrait sa tenue de bal. Ainsi, sans répondre, elle vida lentement ses poches de tous les bonbons que celles-ci contenait et se mit à les trier par couleur, l'air pensive. L'occupation n'étant pas faite pour la retenir longtemps, elle bondit d'un côté pour se rendre à l'autre bout de la pièce où elle récupéra deux verres pas particulièrement très propres qu'elle essuya rapidement avec sa manche avant de les poser devant son invitée.

« Tu voudrais pas un peu de jus de pomme? » fit-elle, ses lèvres s'étirant en un sourire angélique. Sans même attendre la réponse de la jeune femme, elle farfouilla un peu pour retrouver sa carafe qu'elle agita dans un geste triomphant avant d'en verser la moitié dans le premier petit verre qu'elle repoussa, y laissant au passage quelques éclaboussures, vers la jeune couturière. « Tiens, c'est pour toi. »

Bien qu'elle avait son propre verre, elle se contenta de boire goulument au bec de la carafe sans plus de façon. Presque d'une traite, elle avait tout bu ce qui restait du breuvage et elle reposa le contenant sur la table, parmi les bonbons. Bonbons dont elle fourra une grosse poignée dans sa bouche avant de poursuivre comme suit : « Allons, chois pas si chérieuse, ch'est qu'un coshtume! Puis j'veux pas d'une robe moi! »